Voilà que depuis quasi 8 mois, notre univers a changé. Pour le mieux pour le pire? Sans doute un peu de toutes ces réponses. Depuis le 13 mars, se sont succédées à un rythme décadent des consignes toujours en mouvance.
Qu'est-ce que 8 mois dans une vie? 8 mois, c'est long quand on prive les gens de leurs plus beaux mécanismes de protection. 8 mois, c'est long quand on voit l'économie tirer de la patte. 8 mois, c'est long quand on est un intervenant de première ligne et qu'on côtoie non seulement des malades physiques mais qu'on constate aussi la détresse augmenter. 8 mois, c'est long quand on est cette personne qui attend pour recevoir des services médicaux et psychosociaux. Opposer santé physique et santé mentale Comprenez-moi bien: je crois au Coronavirus (en croyant à la Science, nécessairement je crois en la présence d'une pandémie). Comprenez-moi aussi: je respecte les consignes sanitaires. Je ne peux toutefois que m'interroger sur les dommages collatéraux que je vois chaque jour dans ma pratique de travailleuse sociale de crise mais aussi dans mon rôle de chargée de cours.
Dehors novembre, disait Dédé Fortin Avec novembre qui se pointe dans mon calendrier, je dois vous dire que je crains un peu l'accumulation des consignes avec ce mois usuellement déprimant. Il fait noir tout le temps. La température est maussade... et les gens sont fatigués. Avec novembre qui se pointe, je vois aussi suivre de très près les autres maladies physiques qui étaient présentes bien avant que notre chère COVID fasse sa renommée. Avec novembre qui arrive, je ne peux que penser à ces personnes durement exposées en première ligne qui elles aussi, vivent avec cette pandémie dans leur vie professionnelle et personnelle. Le personnel au front, qu'on appelait avec raison "anges gardiens" lors de la première vague, a la batterie à plat. Avec les consignes qui s'étirent, je ne peux que penser à tous ces debriefings que j'ai faits dans les dernières semaines et des premiers répondants qui me disent "oui mais Julie, je ne peux même pas voir mes ami.e.s après ces horreurs. Que veux-tu que je fasse pour aller mieux?" Des solutions collectives? Un plan d'action? Ai-je des solutions à proposer? Malheureusement, je n'ai aucune recette miracle. Les visioconférences, les appels vidéos et tout ce qui nous distancie physiquement des autres ont été tentés. Je lance seulement par ce modeste article un cri du coeur de travailleuse sociale qui s'en fait pour la santé mentale. Je rappelle seulement que OUI, je sais que la COVID menace notre santé physique mais je crains qu'elle n'étende aussi ses tentacules à la santé mentale. Et si j'ai lu des tonnes d'articles indiquant qu'il n'y a aucun changement, je demeure ultra-sceptique car les demandes de consultations augmentent et je constate que mes intervenants d'urgence sont bien épuisés. Prenons soin de nous certes... mais réfléchissons collectivement à la place que prend la santé mentale dans les décisions sociales!
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Que ce soit très clair en commençant: je suis pro-sciences. Je crois en la COVID. Je crois aux directives de la Santé publique et je tente, au mieux, de les appliquer. Je suis triste de voir des gens mourir de ce satané virus et en souffrir. Ce texte n'a pour but que d'exhorter les gens à réfléchir au parent pauvre de cette pandémie: la santé mentale!!! Mars 2020, une pandémie nous frappe. Un peu tous différemment. Pour certains, c'était la quasi-fête d'avoir enfin du temps à la maison. Pour d'autres, ce fut triste de voir des projets tomber à l'eau. Chose sûre: on a tous réagi de manière personnelle à ce qui nous frappait de plein fouet, sans avoir trop de référence à penser à une situation semblable (à moins que vous soyez né au début du siècle passé...). Depuis mars 2020, je constate chez ma clientèle principale, les premiers répondants, toutes sortes d'émotions. De l'encouragement. Une valorisation du métier qu'ils ont choisi. Une passion énorme... mais aussi un stress profond de contracter ledit virus, de le ramener à la maison. Une adaptation constante aux changements de protocoles. Mais je constate aussi les mêmes préoccupation que chez Monsieur-Madame-Tout-le-monde: un épuisement. Des conflits conjugaux, familiaux, de la solitude, du découragement... car ils ne sont pas différents de vous et moi. À l'été, les "vacances" ont sonné pour la plupart... mais moins pour eux. Certains ont vu leur congé raccourcir. D'autres ont pu prendre leur période de repos tel que prévu dans le temps, mais rarement tel qu'à leur habitude. On s'adapte! Voilà que septembre se pointe le bout du nez, ramener une vague, la deuxième, de cette contamination. On le sait, les régions changement de couleurs au rythme des feuillus qui eux aussi, deviennent de plus en plus rouges. Nous revoilà dans l'anticipation... la pandémie aura-t-elle la saveur du printemps passé? Combien d'énergie cela nécessitera pour faire face non seulement à cette ignoble bibitte mais également à ses dommages collatéraux? Ajoutera-t-elle sa présence aux autres virus usuels en saison automnale? C'est ce que j'entends sur la route! La bulle?Hier, le 24 septembre, le ministre de la Santé (et des services sociaux) nous demande de limiter les contacts humains... Outrée ai-je été pour tout vous dire sur le choix des mots. CONTACTS SOCIAUX. Drôle de formulation alors que l'on sait que l'être humain est un être grégaire; que notre ami Maslow nous a tant répété à quel point l'appartenance fait partie des besoins de base. Quand on sait que les déterminants sociaux de la santé abordent l'inclusion sociale. Je ne voudrais pas paraître insolente mais l'expression "limiter ses contacts sociaux", c'est limiter ses facteurs de protection dans un contexte social précaire où la peur, le stress et la détresse se côtoient. Vous me direz oui Julie, mais on peut garder notre bulle. Je citerai une des personnes que j'accompagne comme travailleuse sociale qui m'a fait remarquer pas plus tard qu'hier que la bulle, dans la conception de notre gouvernement, c'est le couple et la famille. Parfait. C'est noté. Et les gens célibataires eux? "Au Québec, 1,2 million de personnes vivent seules, selon les données du Recensement de 2016. Ce nombre représente 17 % de la population de 15 ans et plus." (Gouvernement du Québec, 2018). Alors je ne peux m'empêcher de questionner cette vision traditionnelle de la fameuse bulle... Je ne peux non plus ne pas me permettre de penser à toute la population qui, de force ou de gré, se retrouve avec elle-même durant cette pandémie. Conférence virtuelle, me direz-vous? Je doute que cela réponde à l'entièreté du besoin de l'humain, grégaire. Cette population seule, ce sont bien des aînés mais ce sont aussi des personnes de toutes les classes sociales, de tous les métiers... ce sont peut-être bien des gens près de vous. À retenir/à réfléchir?L'effort de 28 jours demandé par notre gouvernement, je le comprends d'un point de vue santé (physique) publique. Mais honnêtement, à voir ce que je constate sur le terrain en termes de détresse psychologique (ne serait-ce que le volume ultra-élevé que mes collègues et moi qui oeuvront en santé physique et psychologique) constatons. Je le vois aussi malheureusement aussi en termes de suicide (tentatives et décès). Je rappelle que les facteurs de risque suicidaires sont certes l'isolement social mais souvent combiné à un accès difficiles aux ressources d'aide, à une précarité économique et à une banalisation de leur souffrance.
Je nous souhaite comme société d'être plus ouvert quant aux bulles... car certes le modèle du couple et de la famille traditionnelle existent... mais il n'est pas certes pas le seul qui existe, notamment si on regarde nos statistiques! Source de l'image: Wikipédia "Benoit n'a plus besoin de son volume sur l'intervention car il a appris, intégré et adapté les contenus théoriques. Benoit possède maintenant des connaissances qu'il a fait siennes." |
Depuis les dernières semaines, je cogite pas mal à la construction identitaire (méchante belle expression pour débuter un article ça) ! Je suis très sensible à la création de l’identité tant personnelle que professionnelle mais je traiterai dans cette réflexion de l’identité professionnelle. La mienne, celle des autres. Pourquoi je suis arrivée à cette cogitation? À la suite d’une publication de Stéphane Migneault, psychologue, que je suis sur LinkedIn notamment. Il demandait qui étaient nos idoles… s’en est suivie une longue tergiversation dont je vous partage les fruits, bien humblement, ici. Je me ramène à mon développement professionnel certes, mais j’ai la chance de voir des bébés T.S., nurses, agent.e.s des services correctionnels pousser de par mon rôle d’enseignante. J’ai aussi le bonheur de voir « grandir » plusieurs paramédics mais aussi des pompiers/pompières et des policiers/policières dans mes formations et mes suivis. C’est tellement un privilège que je chéris de voir évoluer des êtres humains… m’enfin! On débute tous dans nos rôles professionnels avec une idée plus ou moins claire de ce que sera notre « job d’adulte » (oui je m’exprime de manière caricaturale). Nous sommes souvent bercé.e.s d’illusions quant à notre métier; nous y entrons pour y réaliser des interventions mais aussi souvent, en cohérence avec nos valeurs. Puis s’amorce le parcours de formation (le bout qui se passe principalement à l’école). Nous y rencontrons des enseignant.e.s plus ou moins passionné.e.s pour leur domaine. Avec plus ou moins d’habiletés pédagogiques. Avec une personnalité qui colle ou colle moins avec la nôtre… dans une institution qui nous laisse ou non prendre notre place et grandir… On se rappelle tous d’un.e enseignant.e. qui a marqué notre vie… Je me rappelle en détails des profs passionné.e.s qui ont croisé ma route! Mais un jour, ce parcours plutôt académique prend fin (pas pour la vie car la formation continue, c’est autre chose)… et la « vraie vie d’adulte » s’amorce. On croise alors des collègues plus ou moins inspirant.e.s et on apprend avec eux/elles. Je répète souvent aux étudiant.e.s à qui j’enseigne de se « magasiner plusieurs modèles ». Je me rappelle aussi de ces personnes avec qui j’ai beaucoup appris sur ce qui allait devenir ma profession. Il y avait des travailleurs sociaux et des travailleuses sociales mais aussi des psychologues, des éducateurs et éducatrices mais aussi beaucoup de policiers et policières avec qui je suis devenue celle que je suis. J’ai un bel exemple de ces apprentissages. Quand je dispense les cours de crise en travail social ou en nursing, je fais toujours la référence à la technique Reid (enseignée aux enquêteur.e.s pour mener des interrogatoires) et je l’applique en parlant des liens communs. Je me rappelle alors de ces belles discussions que j’ai avec Julie, mon amie enquêteure. J’ai ramené ce bagage dans ma pratique. Interdisciplinarité vous dites? Yeahhhh! Et cet apprentissage professionnel se poursuit en croisant, sur notre route, des mentors. Je ne saurais faire la liste de toutes les personnes qui m’ont inspirée et m’inspirent encore car j’aurais peur d’en oublier… Les mien.ne.s sont issu.e.s de plusieurs professions, de plusieurs domaines. J’aime tellement observer les gens en action que je me fais souvent la réflexion comment je peux introduire cette manière X, Y ou Z de penser, d’agir, de poser des questions, d’être… Et je pense humblement que c’est ainsi que je continue, même après toutes ces années (!!!) à me construire professionnellement. Je m’en voudrais aussi de ne pas nommer l’autre moteur de construction que sont les client.e.s. Car oui, la formation et l’intervention, ce sont des domaines où nous co-construisons. Où nous apprenons mutuellement. Certes j’ai pu aider des gens pendant ma carrière mais ces personnes font aussi de moi la T.S. que je suis devenue. Je termine cette réflexion par une morale (Julie De LaFontaine)… J’ai tellement de résistance quand je croise des gens qui sont en mode envie plutôt qu’en mode apprentissage. Je suis tellement rebutée par des personnes qui me disent n’avoir rien à apprendre! La construction identitaire professionnelle (et personnelle) est et sera toujours une œuvre inachevée. Plutôt que de se taper dessus ou envier les autres, pourquoi ne pas chercher à apprendre. Je n’écris pas ce texte pour passer un message passif-agressif ni pour me faire canoniser mais simplement pour partager avec vous la beauté que je conçois à croiser la route de plusieurs personnes. Sur ce, je vous souhaite une belle journée! |
Déjà 5 ans!
J'avais un job permanent, une stabilité... mais l'intervention me manquait.
J'avais un patron mais j'avais plus envie de développer ma pratique.
J'enseignais mais je voulais aussi dispenser de MES formations.
Bref.
Il y a 5 ans, j'ai fait le choix de prendre le risque de me lancer à mon compte. Initialement, je me voyais dispenser de la formation sur le domaine qui me passionne: la crise. Je visais à recruter des client.e.s individuel.le.s et des entreprises d'urgence qui me choisiraient pour mes connaissances mais aussi pour qui je suis.
Il y a 5 ans, je suis devenue une slasheuse.
Et depuis, un seul mot me vient: adaptation!
La COVID est certes venue brimer un peu mon développement mais m'a surtout permis de me renouveler. Elle m'a permis de me faire plus confiance devant une caméra... de développer une autre façon de passer des messages. Une nouvelle manière de vulgariser. Est née ma chaîne Youtube.
5 ans déjà!
J'en profite donc pour remercier toutes les personnes et toutes les organisations qui m'ont fait et me font encore confiance que ce soit pour les aider individuellement à passer par dessus des événements difficiles; à en apprendre encore et toujours plus sur les crises et autres.
Un seul mot: MERCI.
J'avais un job permanent, une stabilité... mais l'intervention me manquait.
J'avais un patron mais j'avais plus envie de développer ma pratique.
J'enseignais mais je voulais aussi dispenser de MES formations.
Bref.
Il y a 5 ans, j'ai fait le choix de prendre le risque de me lancer à mon compte. Initialement, je me voyais dispenser de la formation sur le domaine qui me passionne: la crise. Je visais à recruter des client.e.s individuel.le.s et des entreprises d'urgence qui me choisiraient pour mes connaissances mais aussi pour qui je suis.
Il y a 5 ans, je suis devenue une slasheuse.
Et depuis, un seul mot me vient: adaptation!
La COVID est certes venue brimer un peu mon développement mais m'a surtout permis de me renouveler. Elle m'a permis de me faire plus confiance devant une caméra... de développer une autre façon de passer des messages. Une nouvelle manière de vulgariser. Est née ma chaîne Youtube.
5 ans déjà!
J'en profite donc pour remercier toutes les personnes et toutes les organisations qui m'ont fait et me font encore confiance que ce soit pour les aider individuellement à passer par dessus des événements difficiles; à en apprendre encore et toujours plus sur les crises et autres.
Un seul mot: MERCI.
Me suis demandé quoi faire pour aider en situation de #crise sociale... J'ai donc décidé de mettre mes connaissances en matière de crise à contribution.
1 publication par jour pour la durée de la quarantaine.
Partagez tant que vous voulez.
Je vise à mieux expliquer le contexte. Si vous avez des questions, écrivez-les-moi en privé. Cela ne pourra que m'inspirer.
1 publication par jour pour la durée de la quarantaine.
Partagez tant que vous voulez.
Je vise à mieux expliquer le contexte. Si vous avez des questions, écrivez-les-moi en privé. Cela ne pourra que m'inspirer.
De belles lectures à faire:
Par amour du stress (Lupien Sonia). https://sonialupien.com/publications-sonia-lupien/
Par amour du stress (Lupien Sonia). https://sonialupien.com/publications-sonia-lupien/
Voici une entrevue que j'ai eu l'opportunité de donner à QuB radio le 20 février dernier à la suite du carambolage de La Prairie.
Je tenais à remercier la CETAM qui a créé cette opportunité en me nommant leur ange :)
Je tenais à remercier la CETAM qui a créé cette opportunité en me nommant leur ange :)

Ce petit billet a pour but d’apporter une réflexion. Le titre peut paraître passif-agressif mais il n’en est rien. J’avais simplement envie de faire du pouce sur une réflexion que ma gang de codéveloppement et moi avons eue ce soir.
La chance se définit ainsi :
« Possibilité de se produire par hasard. »
Et par hasard, on entend :
« Cas, événement fortuit ; concours de circonstances inattendu et inexplicable. »
En quoi la réussite de quelqu’un peut-elle être attribuable au hasard? Cela me semble assez difficile à conceptualiser car je doute qu’un seul emploi au monde ne nécessite aucun travail, aucune discipline, aucune confrontation ne serait-ce que temporaire à un ou des échecs.
Je doute aussi que les gens qui réussissent (et de toute manière, comment définir la réussite si ce n’est que d’arriver à vivre de sa passion?) y soient parvenus par le hasard. À moins bien sûr qu’on parle de gagnant.e à la loto…
Une discussion que j’ai eue dans les dernières semaines pendant un souper réseautage était la suivante : qui admires-tu et pourquoi?
Ce fut un moment rempli d’apprentissages pour les gens assis à ma table mais aussi pour moi… J’admire tellement de gens pour différentes raisons que je me demandais par lequel ou laquelle je commencerais ma réponse. En réfléchissant, je me sentais comme la petite fille que j’étais, groopie des New Kids On The Block… Et puis notre discussion a dérivé sur le fait que pour toutes les personnes présentes, les idoles devenaient des moteurs de changement; des sources d’inspiration. Nous nous apercevions que nous ne carburions pas à l’envie mais bien à l’admiration et aux apprentissages (le but ici n’est pas de se faire canoniser mais bien de faire état de l’importance des modèles dans nos vies professionnelles).
Puis, cette réflexion m’a amenée à discuter en codéveloppement de l’importance des apprentissages par des modèles. Cette forme d’enseignement, je me rends compte, est tellement capitale dans mon développement professionnel. J’ai appris de professeurs, de mentors, de modèles… et j’irais même jusqu’à oser utiliser le mot IDOLES. Ces personnes, je les ai pour la plupart rencontrées… Mais fort heureusement, il reste sur ma Bucket List quelques personnes dont j’espère croiser la route.
Ce petit billet était donc une petite réflexion que j’avais envie de partager avec vous… L’envie faisait partie de la liste des péchés capitaux… et je dois avouer que je comprends pourquoi. Je vais donc continuer à prôner le monde des licornes et encourager l’admiration plutôt que l’envie.
Et vous, qui sont vos modèles?
La chance se définit ainsi :
« Possibilité de se produire par hasard. »
Et par hasard, on entend :
« Cas, événement fortuit ; concours de circonstances inattendu et inexplicable. »
En quoi la réussite de quelqu’un peut-elle être attribuable au hasard? Cela me semble assez difficile à conceptualiser car je doute qu’un seul emploi au monde ne nécessite aucun travail, aucune discipline, aucune confrontation ne serait-ce que temporaire à un ou des échecs.
Je doute aussi que les gens qui réussissent (et de toute manière, comment définir la réussite si ce n’est que d’arriver à vivre de sa passion?) y soient parvenus par le hasard. À moins bien sûr qu’on parle de gagnant.e à la loto…
Une discussion que j’ai eue dans les dernières semaines pendant un souper réseautage était la suivante : qui admires-tu et pourquoi?
Ce fut un moment rempli d’apprentissages pour les gens assis à ma table mais aussi pour moi… J’admire tellement de gens pour différentes raisons que je me demandais par lequel ou laquelle je commencerais ma réponse. En réfléchissant, je me sentais comme la petite fille que j’étais, groopie des New Kids On The Block… Et puis notre discussion a dérivé sur le fait que pour toutes les personnes présentes, les idoles devenaient des moteurs de changement; des sources d’inspiration. Nous nous apercevions que nous ne carburions pas à l’envie mais bien à l’admiration et aux apprentissages (le but ici n’est pas de se faire canoniser mais bien de faire état de l’importance des modèles dans nos vies professionnelles).
Puis, cette réflexion m’a amenée à discuter en codéveloppement de l’importance des apprentissages par des modèles. Cette forme d’enseignement, je me rends compte, est tellement capitale dans mon développement professionnel. J’ai appris de professeurs, de mentors, de modèles… et j’irais même jusqu’à oser utiliser le mot IDOLES. Ces personnes, je les ai pour la plupart rencontrées… Mais fort heureusement, il reste sur ma Bucket List quelques personnes dont j’espère croiser la route.
Ce petit billet était donc une petite réflexion que j’avais envie de partager avec vous… L’envie faisait partie de la liste des péchés capitaux… et je dois avouer que je comprends pourquoi. Je vais donc continuer à prôner le monde des licornes et encourager l’admiration plutôt que l’envie.
Et vous, qui sont vos modèles?
L'Association Québécoise de Prévention du Suicide annonce que du 2 au 8 février 2020, se déroulera la semaine de prévention du suicide.
Sujet tabou? Sujet de malaise? Certes. Le suicide est bien souvent un geste incompris par plusieurs et ayant des conséquences majeures sur l'entourage de la personne qui en décède.
Chaque année au Québec, ce sont environ 1100 personnes qui décèdent par suicide (AQPS, s.d.). Ce phénomène est donc à prendre au sérieux. Geste de courage? De lâcheté? Aucune de ces réponses pourrais-je vous répondre. Le suicide est un geste de grande détresse.
AIDER
Comment aider une personne qui verbalise des idées suicidaires?
En étant présent.e. En posant les vraies questions. Contrairement à la croyance populaire, parler du suicide de la bonne manière rassure la personne qui l'envisage. Cela lui permet de voir que vous êtes présent.e. Cela la rassure aussi plutôt que de se sentir jugée par votre réaction.
Vous êtes mal à l'aise face aux idées suicidaires d'un.e proche ou vous envisagez vous-même le suicide: https://commentparlerdusuicide.com/. L'AQPS peut vous aider. Un numéro est aussi utilisé partout au Québec:
1-866-277-3553 (1-866-APPELLE)
DES MOYENS DE PRÉVENIR LE SUICIDE
Personnellement, comme professionnelle de la santé mentale, je m'engage dans des projets de prévention. C'est par les formations que je dispense au collégial et à l'université dans les cours d'intervention de crise que je parle du suicide.
Mais "sur le terrain", c'est aussi dans de vastes projets de soutien en santé mentale que je m'implique, particulièrement chez les intervenant.e.s d'urgence.
Les projets de Pairs Aidants que j'ai montés en collaboration avec des coopératives ambulancières nous permettent de resserrer les liens entre les paramédics. Quand on sait que le soutien social est l'un des meilleurs facteurs de protection, il importe d'outiller les collègues à repérer, soutenir et accompagner les personnes qui ne vont pas bien vers des ressources adaptées à leur réalité.
Ces programmes de pairs aidants ne seraient toutefois que peu s'ils n'étaient pas arrimés avec d'autres services en santé mentale, tels les références vers des professionnel.le.s dûment formé.e.s mais aussi avec les chiens de thérapie.
Voici une photo de deux de mes collaborateurs en prévention: Dude et Boba, respectivement de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) et de la Coopérative des Paramédics de l'Outaouais (CPO).
La preuve est faite: l'innovation a sa place et la prévention du suicide passe par la collaboration et la déstigmatisation.
Bonne semaine de prévention du suicide!
Sujet tabou? Sujet de malaise? Certes. Le suicide est bien souvent un geste incompris par plusieurs et ayant des conséquences majeures sur l'entourage de la personne qui en décède.
Chaque année au Québec, ce sont environ 1100 personnes qui décèdent par suicide (AQPS, s.d.). Ce phénomène est donc à prendre au sérieux. Geste de courage? De lâcheté? Aucune de ces réponses pourrais-je vous répondre. Le suicide est un geste de grande détresse.
AIDER
Comment aider une personne qui verbalise des idées suicidaires?
En étant présent.e. En posant les vraies questions. Contrairement à la croyance populaire, parler du suicide de la bonne manière rassure la personne qui l'envisage. Cela lui permet de voir que vous êtes présent.e. Cela la rassure aussi plutôt que de se sentir jugée par votre réaction.
Vous êtes mal à l'aise face aux idées suicidaires d'un.e proche ou vous envisagez vous-même le suicide: https://commentparlerdusuicide.com/. L'AQPS peut vous aider. Un numéro est aussi utilisé partout au Québec:
1-866-277-3553 (1-866-APPELLE)
DES MOYENS DE PRÉVENIR LE SUICIDE
Personnellement, comme professionnelle de la santé mentale, je m'engage dans des projets de prévention. C'est par les formations que je dispense au collégial et à l'université dans les cours d'intervention de crise que je parle du suicide.
Mais "sur le terrain", c'est aussi dans de vastes projets de soutien en santé mentale que je m'implique, particulièrement chez les intervenant.e.s d'urgence.
Les projets de Pairs Aidants que j'ai montés en collaboration avec des coopératives ambulancières nous permettent de resserrer les liens entre les paramédics. Quand on sait que le soutien social est l'un des meilleurs facteurs de protection, il importe d'outiller les collègues à repérer, soutenir et accompagner les personnes qui ne vont pas bien vers des ressources adaptées à leur réalité.
Ces programmes de pairs aidants ne seraient toutefois que peu s'ils n'étaient pas arrimés avec d'autres services en santé mentale, tels les références vers des professionnel.le.s dûment formé.e.s mais aussi avec les chiens de thérapie.
Voici une photo de deux de mes collaborateurs en prévention: Dude et Boba, respectivement de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) et de la Coopérative des Paramédics de l'Outaouais (CPO).
La preuve est faite: l'innovation a sa place et la prévention du suicide passe par la collaboration et la déstigmatisation.
Bonne semaine de prévention du suicide!