9/13/2022 1 Commentaire 25 ans: déjà?!?!Possiblement que tu as déjà lu mon histoire... que tu l'as déjà entendue... mais peut-être que non !? Si tel est le cas, voici donc le récit d'une "police ratée" qui entame son premier jour comme future T.S. auprès des policiers (pour les policiers). 15 septembre 1997: c'est parti! Il est 7h30 du matin... Je suis on-ne-peut-plus fébrile! Ma mère va venir me reconduire au 6900, boulevard de la Rive-Sud: le poste de police de Lévis [possible ici que tu te dises: ok.... fait que... mais pour moi, c'est le rêve ultime!!] dans sa Toyota Tercel! Je n'ai pas déjeuné. Je suis beaucoup trop énervée. Je tourne en rond, je me dis qu'ENFIN, à défaut d'avoir été prise en TP [merci cher genou droit!], je serai là, dans un vrai poste de police. En même temps, je suis nerveuse. Les stagiaires en techniques policières ne sont pas admis cette session-là, mais la direction et le syndicat ont accepté mon offre de services grâce à ce fax [ok c'est 1997... quoi que je dois encore en envoyer aux médecins de mes client.e.s... m'enfin!] convainquant. Je me demande comment ces "dividus" policiers vont m'accueillir dans leurs rangs, moi la wanna be police future T.S. Je revêts donc mon plus beau sourire [mon dentiste m'a retiré mes broches la semaine avant parce que tu sais, c'pas vrai que je vais commencer mon stage les dents couvertes de métal], je clipe mon paget sur ma ceinture [so 1997!] et je mets mes bottes que j'ai savamment "spittées" [merci grand-papa ex-militaire qui m'a si bien enseigné le tout]. 7h45: arrivée au poste Ma première journée va commencer. Je vais devoir me présenter. Expliquer le but d'un stage 2 du bacc. en travail social. Je dois me rappeler combien l'équipe des stages de l'UL m'a bien dit de faire attention, de respecter mon cadre de pratique et surtout, de ne rien faire de dangereux (ok ça, c'est mal me connaître car je ne raterai AUCUNE occasion de voir la réalité terrain). Je décroche donc le téléphone au 6900 car personne à l'accueil. Un policier full "bananes" vient m'accueillir. C'est mon responsable de stages, mon mentor [coucou Deny si tu passes par ici]. Il a l'air bien content de me voir. Moi, je serai honnête: j'ai juste envie de soulever une dalle du plancher pour aller me cacher tellement je suis stressée... On se dirige donc dans mon bureau. Juste essayer de me démêler dans le labyrinthe [c'est ma perception à ce moment-là] entre le poste de police et la caserne incendie (car les policiers sont aussi pompiers à cette époque), m'étourdit. Je tente de retenir le chemin, le code de la porte et d'avoir l'air confiante... mais dans le fond, je suis terrorisée. Mon cher responsable de stage m'apprend donc qu'on ira au briefing à 8h00 et que par la suite, direction salle de tir où j'assisterai à la qualification de mes nouveaux collègues. [Me répéter en boucle combien je ne suis pas censée m'exposer à quoi que ce soit dangereux. Me dire que des armes à feu ne représentent pas un danger dans les mains des policiers. Avoir peur de me faire disputer le soir quand j'appellerai ma superviseure pour lui raconter ma journée. Mettre cette petite voix sur mute. Profiter du moment.]. Ce fut une une maudite belle journée. J'ai la chance de tirer du ,357 magnum, du .38 spécial. J'ai 4 ans. Je me sens bien accueillie. En PM, un policier m'amène sur la route Retour de la salle de tir vers midi. Je dine avec les policiers [je te dirais sur un feeling équivalent à si Donnie Walhberg m'avait invitée à diner en 1998 quand je tripais sur les New Kids On The Block]. Je ne mange que peu car je suis encore beaucoup trop émerveillée d'être LÀ. Un policier [coucou F.D.] me propose d'aller faire de la route avec lui pour me montrer le territoire et me parler de sa perception du milieu. Je triiiiiiiiipe! C'est alors que ma réelle piqûre pour "L'ASPHALTE" [le terrain] débute. CONCLUSION de cette journée Un shift de 12 heures qui passe si vite. Je clos la journée en écrivant dans mon journal de bord les activités et apprentissages de cette première journée. À ce moment précis, je sais que ce qui n'était qu'illusion [note importante: je tripe sur la police depuis que j'ai environ 2 ans... mais je ne sais pas d'où ça vient. Personne dans ma famille, personne proche... juste... on ne le sait pas] sera en réalité ma passion [oui je vivrai des désillusions au fil du temps, mais à cet instant précis: toutes mes licornes sont encore en vie]. Je sais que je me suis sentie super bien au poste... que l'humour ambiant correspond au mien. Je réalise aussi que cet univers secret me fascine. À ce moment, en retournant chez-moi [je pense que j'ai volé tellement je sautais de joie], je pensais encore que ma vie professionnelle serait DANS la police, comme policière et future SIJ... mais oups, un événement qui surviendra quelques semaines plus tard me fera le magnifique miroir que je n'ai pas le caractère qu'il faut pour gérer des gens qui conduisent avec les capacités affaiblies... que mes résonances auraient fait de moins une policière beaucoup trop émotive [car vous n'avez pas idée du self control que demande la fonction de policier dans des situations horribles]... 25 ans plus tard! Encore avec eux/elles! 15 septembre 2022: je suis encore là! J'ai tellement appris depuis ces 25 dernières années. J'ai eu tellement de plaisir mais aussi tellement vécu de moments difficiles à côtoyer l'horreur, l'injustice, la violence, les traumas quoi!
Une petite leçon avant de partir?
Je souhaite à tout le monde d'avoir le courage d'écouter ses ambitions. La mienne s'est transformée au fil du temps. De wanna be technicienne en scènes de crime à travailleuse sociale spécialisée auprès des intervenant.e.s. d'urgence, 25 ans se sont écoulés. Je mentirais de dire que ce fut toujours simple parce que très honnêtement, j'en ai pleuré et ragé souvent... je me suis remise en question... j'ai pensé enseigner à temps plein et "tout sacrer là". Mais non, ma persévérance [lire ici tête de cochon] m'a permis de rester sur le chemin de l'asphalte que foulent ces professionnel.le.s de l'urgence. Parce que chaque fois que je remets mes bottes à cap, que j'entre dans un véhicule d'urgence, que j'entends les sirènes, que je vois des gyrophares, je sais que cette place est la mienne! Un IMMENSE merci à toutes ces personnes qui me révèlent chaque jour leur passion, leur métier, leurs pensées, leurs apprentissages, leur vision du monde. Je me sens ULTRA privilégiée que vous me fassiez une place, moi, la CIVILE, dans votre monde fermé!
1 Commentaire
Dany
9/27/2022 22:29:26
Wow ! Super que tu vives encore ton reve. !
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