8/4/2021 0 Commentaires Faire des choixLorsque j'ai démarré ma pratique privée il y a maintenant 6 ans, j'étais loin de me douter que j'allais vivre autant de moments de remises en question. Naïve? Sans doute. J'avais pour but, à ce moment, de concilier enseignement universitaire, collégial, formation en entreprise ainsi que pratique du travail social clinique auprès des intervenants d'urgence.
Force est de constater que 6 ans plus tard, des décisions doivent s'opérer afin de concilier mes 3 sphères professionnelles mais également, avoir un équilibre de vie! Mon processus de réflexion fut donc assez prenant et a mis en lumière le fait que pour le moment, je vais diminuer l'enseignement du travail social et me consacrer davantage à ma passion première, soit le monde de l'urgence. Compte tenu des demandes croissantes chez les paramédics, policiers, pompiers, agents de services correctionnels et militaires, pour les prochains mois, je me concentrerai davantage sur ma sphère "les 2 pieds sur le terrain". Loin de moi l'idée de ne plus enseigner à l'université et au Cégep, mais le terrain m'appelle pour le moment. Mon automne sera donc majoritairement consacré aux coopératives ambulancières, aux services de police et d'incendie qui ont fait appel à moi pour de la formation et des suivis cliniques. Merci à ma clientèle corporative et individuelle qui me fait confiance! 7/20/2021 0 Commentaires Besoin de vacances !Depuis le début de la pandémie, force est de constater que les demandes d'aide ont explosé. La santé mentale a été , de mon point de vue, le parent pauvre de cette situation de crise mondiale, tel que je l'ai décrié à plusieurs reprises.
Afin de recharger mes batteries, je serai donc en vacances du 23 juillet midi au 2 août 9h00. Ne soyez donc pas surpris de ne voir aucun contenu passer sur mes réseaux ni de réponse à vos courriels, textos ou demandes. Je réitère la présence de ressources disponibles 24 sur 24: LA VIGILE (pour les intervenant.e.s d'urgence) : 1-888-315-0007 Ligne de prévention suicide: 1-866-APPELLE Info social: 811, option 2. Prenez soin de vous ! ![]() Voilà un peu plus de 5 ans qu’on travaille ensemble presque à temps plein. Tu étais pourtant une cousine éloignée de ma chère police. Tu es plus sage, moins revendicatrice… et parfois, pas assez, si tu veux mon avis. Et pourtant, tu te fais voir. T’es souvent habillée en jaune fluo. Je te croisais sur des scènes majeures mais t’es tellement là peu longtemps. Tu embarques le ou les patients et hop! au C.H. T’es devenue toi aussi membre du club des blue-black il y a quelques années après t’être si discrètement faufilée dans le gris! Si discrète institution et pourtant, si essentielle! J’aimerais, chère institution paramédicale, te dire combien t’es importante même si on omet souvent de te le dire. T’es là quand ça va pas. T’es là des fois, pour aucune raison rationnelle mais là quand même car tu rassures tes patients (allô le T.L.C.). Tu passes parfois vite devant nous, toutes sirènes criantes pour te faire voir (et dire que des gens semblent ne jamais te remarquer). Le problème, selon moi, chère institution paramédicale, c’est que t’es entre 2 domaines. T’es à la fois reliée à la Santé et t’es aussi un peu (même si on ne l’écrit nulle part) de la Sécurité publique (si jamais tu te dis hein pas rapport, pourquoi alors t’es reliée au 911 et pourquoi tu peux conduire en 10-30?) Ce qui est problématique de relever de 2 mondes? Le manque de reconnaissance j’ai envie de te dire! Trop sur le terrain hasardeux pour la santé, trop santé pour l’urgence! Que c’est complexe, ta planète! En tout cas, sache que c’est ta semaine chère institution paramédicale. OUIIII. Du 23 au 29 mai, on souligne ta présence. J’ai envie de dire à toutes les personnes qui ne te connaissent pas combien elles devraient faire ta connaissance :
Je te souhaite donc, chère institution paramédicale, pour ton anniversaire de 2021, une meilleure reconnaissance. Une qui se traduirait par la visibilité de ton statut d’emploi et oui, je prêche aussi pour ma passion, qu’on reconnaisse que tu peux vivre des événements traumatiques et mériter tout le soutien nécessaire. Bonne fête ma belle gang d’ambu! Dans le cadre du cours de crise que je dispense plusieurs fois par année, au bacc. en travail social, au bacc. en soins infirmiers et en techniques carcérales, j'aime beaucoup pousser les personnes inscrites à faire une réflexion sur leurs acquis. J'aime beaucoup utiliser la créativité car je crois que c'est une clé capitale en intervention et donc, pourquoi ne pas la stimuler? Pourquoi croire que la seule méthode valide se trouve dans un document .docx? Je partage donc avec vous, avec permission de l'étudiante (bien sûr) qui a composé la chanson et l'interprète, une chanson qui se veut un résumé de ses apprentissages du cours de crise. Fait à retenir: stimuler la créativité, cela permet de découvrir de beaux talents enfouis. Merci Rosalie Gilbert pour ce merveilleux partage qui résume si bien ce que j'ai envie que vous reteniez de la méthode d'intervention de crise ! Cliquez sur les écouteurs pour entendre ce talent caché!
En cette semaine des T.S., je me suis demandé de quelle manière je pourrais faire la démonstration de mon amour pour ma profession. Je me suis dit que lui rendre justice commencerait par me questionner sur le terme SPÉCIALISTE. Le travail social, c'est une profession généraliste. Les contours de la pratique sont certes déterminées par une Loi mais la clientèle avec laquelle on travaille, les formations, l'expérience fait qu'on devient de plus en plus apte à définir notre expertise. Je me suis questionnée sur la pratique du travail social, sur ses limites, sur ses enjeux... puis, épiphanie, je suis "tombée" sur un article rédigé par mon estimée collègue, Josée Masson, T.S., qui lance un cri du coeur sur les fausses expertises. Cliquez sur l'image ci-bas pour lire son texte. Puis, dans un élan d'inspiration, je suis ici en train de vous écrire le fond de ma pensée et ce, pour appuyer les propos de Josée.
Depuis 1997 Je me fais souvent demander comment devenir spécialiste d'un domaine. De quelle manière pouvons-nous, en toute humilité, utiliser ce terme. Je suis toujours dubitative mais voici ce qui me vient. Je suis entrée en stage à la Police de Lévis en 1997. Pas besoin de vous dire que l'accueil a été plutôt partagé chez mes collègues agent.e.s de la paix. Une bébé T.S. qui se met le nez dans leur pratique, ce ne fut pas toujours rose. Cependant, j'ai opté pour l'humilité. Apprendre d'eux; voici comment j'ai constitué une grande partie de mon expertise. Et c'est encore ainsi, chaque jour et ce, malgré ces presque 25 ans écoulés. Puis, j'ai choisi de poursuivre mes études graduées afin d'obtenir le sceau que mes connaissances passaient le regard externe de mes collègues professeurs; ce qui fut vrai après avoir gradué. Est-ce ici que je suis devenue spécialiste du stress des policiers-patrouilleurs? Je crains que non. Je crois que la posture d'apprenant.e est un exercice à faire chaque jour. La soif d'apprendre de l'autre, de la Science, de la pratique. Pour moi, tout ceci se conjugue afin de devenir un.e "spécialiste" (et bien honnêtement, je ne ressens pas le besoin de me qualifier ainsi)! Un.e spécialiste en tout, ça s'appelle un.e généraliste" Je suis toujours plutôt perplexe quand je vois des gens s'auto-attribuer toutes les spécialités! Quand je vois des "expert.e.s de vécu" parler d'expertise, je reconnais leur expérience personnelle mais je doute que le terme spécialiste soit le bon... Alors mon petit mot de la fin: choisissez bien le ou la professionnel.le qui vous aidera et ce, peu importe le besoin que vous avez. Même si votre dentiste est excellent pour faire des obturations, cela ne garantit pas qu'il puisse vous faire une opération au genou. Et comme une image vaut mille mots: 2/23/2021 9 Commentaires Formation à venir en mai 20212/23/2021 0 Commentaires Mon passage à J.E.Le 17 février 2021, je participais, comme bien d'autres intervenant.e.s à l'émission J.E. afin d'aborder la santé mentale de la population en lien avec la pandémie. Ma mission: faire ressortir les principaux enjeux pour les intervenant.e.s d'urgence. Voici un petit montage ci-bas. Mes chers Super Héros.
Mes chères Super Héroïnes. L'émission Maurais Live m'a permis ce matin, à la suite d'une publication du Nouvelliste, de partager ma passion pour votre santé mentale. J'ai eu envie de dire que la COVID a aussi des impacts sur vous. On vous oublie si souvent... parce que la population a tendance à penser que derrière l'uniforme, se cache un robot. Alors pour vous ce matin (cliquer sur le lecteur au bas de l'écran pour entendre mon entrevue avec Dominic Maurais). N'hésitez pas à demander de l'aide :
10/25/2020 0 Commentaires En attendant la fin des "28 jours"Voilà que depuis quasi 8 mois, notre univers a changé. Pour le mieux pour le pire? Sans doute un peu de toutes ces réponses. Depuis le 13 mars, se sont succédées à un rythme décadent des consignes toujours en mouvance.
Qu'est-ce que 8 mois dans une vie? 8 mois, c'est long quand on prive les gens de leurs plus beaux mécanismes de protection. 8 mois, c'est long quand on voit l'économie tirer de la patte. 8 mois, c'est long quand on est un intervenant de première ligne et qu'on côtoie non seulement des malades physiques mais qu'on constate aussi la détresse augmenter. 8 mois, c'est long quand on est cette personne qui attend pour recevoir des services médicaux et psychosociaux. Opposer santé physique et santé mentale Comprenez-moi bien: je crois au Coronavirus (en croyant à la Science, nécessairement je crois en la présence d'une pandémie). Comprenez-moi aussi: je respecte les consignes sanitaires. Je ne peux toutefois que m'interroger sur les dommages collatéraux que je vois chaque jour dans ma pratique de travailleuse sociale de crise mais aussi dans mon rôle de chargée de cours.
Dehors novembre, disait Dédé Fortin Avec novembre qui se pointe dans mon calendrier, je dois vous dire que je crains un peu l'accumulation des consignes avec ce mois usuellement déprimant. Il fait noir tout le temps. La température est maussade... et les gens sont fatigués. Avec novembre qui se pointe, je vois aussi suivre de très près les autres maladies physiques qui étaient présentes bien avant que notre chère COVID fasse sa renommée. Avec novembre qui arrive, je ne peux que penser à ces personnes durement exposées en première ligne qui elles aussi, vivent avec cette pandémie dans leur vie professionnelle et personnelle. Le personnel au front, qu'on appelait avec raison "anges gardiens" lors de la première vague, a la batterie à plat. Avec les consignes qui s'étirent, je ne peux que penser à tous ces debriefings que j'ai faits dans les dernières semaines et des premiers répondants qui me disent "oui mais Julie, je ne peux même pas voir mes ami.e.s après ces horreurs. Que veux-tu que je fasse pour aller mieux?" Des solutions collectives? Un plan d'action? Ai-je des solutions à proposer? Malheureusement, je n'ai aucune recette miracle. Les visioconférences, les appels vidéos et tout ce qui nous distancie physiquement des autres ont été tentés. Je lance seulement par ce modeste article un cri du coeur de travailleuse sociale qui s'en fait pour la santé mentale. Je rappelle seulement que OUI, je sais que la COVID menace notre santé physique mais je crains qu'elle n'étende aussi ses tentacules à la santé mentale. Et si j'ai lu des tonnes d'articles indiquant qu'il n'y a aucun changement, je demeure ultra-sceptique car les demandes de consultations augmentent et je constate que mes intervenants d'urgence sont bien épuisés. Prenons soin de nous certes... mais réfléchissons collectivement à la place que prend la santé mentale dans les décisions sociales! |
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