3/7/2020 0 Commentaires Une entrevue à QuB radioVoici une entrevue que j'ai eu l'opportunité de donner à QuB radio le 20 février dernier à la suite du carambolage de La Prairie.
Je tenais à remercier la CETAM qui a créé cette opportunité en me nommant leur ange :)
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![]() Ce petit billet a pour but d’apporter une réflexion. Le titre peut paraître passif-agressif mais il n’en est rien. J’avais simplement envie de faire du pouce sur une réflexion que ma gang de codéveloppement et moi avons eue ce soir. La chance se définit ainsi : « Possibilité de se produire par hasard. » Et par hasard, on entend : « Cas, événement fortuit ; concours de circonstances inattendu et inexplicable. » En quoi la réussite de quelqu’un peut-elle être attribuable au hasard? Cela me semble assez difficile à conceptualiser car je doute qu’un seul emploi au monde ne nécessite aucun travail, aucune discipline, aucune confrontation ne serait-ce que temporaire à un ou des échecs. Je doute aussi que les gens qui réussissent (et de toute manière, comment définir la réussite si ce n’est que d’arriver à vivre de sa passion?) y soient parvenus par le hasard. À moins bien sûr qu’on parle de gagnant.e à la loto… Une discussion que j’ai eue dans les dernières semaines pendant un souper réseautage était la suivante : qui admires-tu et pourquoi? Ce fut un moment rempli d’apprentissages pour les gens assis à ma table mais aussi pour moi… J’admire tellement de gens pour différentes raisons que je me demandais par lequel ou laquelle je commencerais ma réponse. En réfléchissant, je me sentais comme la petite fille que j’étais, groopie des New Kids On The Block… Et puis notre discussion a dérivé sur le fait que pour toutes les personnes présentes, les idoles devenaient des moteurs de changement; des sources d’inspiration. Nous nous apercevions que nous ne carburions pas à l’envie mais bien à l’admiration et aux apprentissages (le but ici n’est pas de se faire canoniser mais bien de faire état de l’importance des modèles dans nos vies professionnelles). Puis, cette réflexion m’a amenée à discuter en codéveloppement de l’importance des apprentissages par des modèles. Cette forme d’enseignement, je me rends compte, est tellement capitale dans mon développement professionnel. J’ai appris de professeurs, de mentors, de modèles… et j’irais même jusqu’à oser utiliser le mot IDOLES. Ces personnes, je les ai pour la plupart rencontrées… Mais fort heureusement, il reste sur ma Bucket List quelques personnes dont j’espère croiser la route. Ce petit billet était donc une petite réflexion que j’avais envie de partager avec vous… L’envie faisait partie de la liste des péchés capitaux… et je dois avouer que je comprends pourquoi. Je vais donc continuer à prôner le monde des licornes et encourager l’admiration plutôt que l’envie. Et vous, qui sont vos modèles? L'Association Québécoise de Prévention du Suicide annonce que du 2 au 8 février 2020, se déroulera la semaine de prévention du suicide.
Sujet tabou? Sujet de malaise? Certes. Le suicide est bien souvent un geste incompris par plusieurs et ayant des conséquences majeures sur l'entourage de la personne qui en décède. Chaque année au Québec, ce sont environ 1100 personnes qui décèdent par suicide (AQPS, s.d.). Ce phénomène est donc à prendre au sérieux. Geste de courage? De lâcheté? Aucune de ces réponses pourrais-je vous répondre. Le suicide est un geste de grande détresse. AIDER Comment aider une personne qui verbalise des idées suicidaires? En étant présent.e. En posant les vraies questions. Contrairement à la croyance populaire, parler du suicide de la bonne manière rassure la personne qui l'envisage. Cela lui permet de voir que vous êtes présent.e. Cela la rassure aussi plutôt que de se sentir jugée par votre réaction. Vous êtes mal à l'aise face aux idées suicidaires d'un.e proche ou vous envisagez vous-même le suicide: https://commentparlerdusuicide.com/. L'AQPS peut vous aider. Un numéro est aussi utilisé partout au Québec: 1-866-277-3553 (1-866-APPELLE) DES MOYENS DE PRÉVENIR LE SUICIDE Personnellement, comme professionnelle de la santé mentale, je m'engage dans des projets de prévention. C'est par les formations que je dispense au collégial et à l'université dans les cours d'intervention de crise que je parle du suicide. Mais "sur le terrain", c'est aussi dans de vastes projets de soutien en santé mentale que je m'implique, particulièrement chez les intervenant.e.s d'urgence. Les projets de Pairs Aidants que j'ai montés en collaboration avec des coopératives ambulancières nous permettent de resserrer les liens entre les paramédics. Quand on sait que le soutien social est l'un des meilleurs facteurs de protection, il importe d'outiller les collègues à repérer, soutenir et accompagner les personnes qui ne vont pas bien vers des ressources adaptées à leur réalité. Ces programmes de pairs aidants ne seraient toutefois que peu s'ils n'étaient pas arrimés avec d'autres services en santé mentale, tels les références vers des professionnel.le.s dûment formé.e.s mais aussi avec les chiens de thérapie. Voici une photo de deux de mes collaborateurs en prévention: Dude et Boba, respectivement de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) et de la Coopérative des Paramédics de l'Outaouais (CPO). La preuve est faite: l'innovation a sa place et la prévention du suicide passe par la collaboration et la déstigmatisation. Bonne semaine de prévention du suicide! 11/10/2019 2 Commentaires Évolution de l'ouverture face aux situations difficiles chez les intervenant.e.s d'urgenceTel que je vous l'ai déjà souligné dans une précédente publication sur mon blogue, j'oeuvre dans le milieu de l'urgence, dans différents rôles, depuis 1997. Lorsqu'à ce moment, je faisais mon entrée comme "vulgaire civile" (expression consacrée qui témoigne de la réticence de mes collègues à l'arrivée d'une travailleuse sociale en devenir dans leur monde) dans un poste de policiers-pompiers, on me répétait ad nauseam combien les métiers d'urgence n'étaient pas faits pour des "moumounes" (cela traduit l'expression exacte maintes fois entendues). Aujourd'hui, un peu plus de 22 ans plus tard, je ressens une toute autre forme d'accueil lorsque je forme et interviens auprès de ces mêmes intervenant.e.s d'urgence face aux risques psychosociaux que comportent leur métier. La plupart de ces personnes ont choisi l'urgence pour son caractère imprévisible, loin de la routine, où elles pourraient se sentir utiles. Elles ont sélectionné cette "planète" (mon analogie au Petit Prince) car c'est là que leur personnalité A pouvait le mieux s'exprimer. C'est dans cette sphère professionnelle qu'elles pourraient oeuvrer afin de mieux vivre l'adrénaline tout en portant secours aux personnes qui les appelaient. Aider, c'est aussi se surexposer! Mais ces métiers ont un prix. Le prix des trois conséquences dont je parle en formation. D'abord, c'est l'usure de l'humain derrière l'uniforme... Fatigue de compassion, traumatisme vicariant mais aussi le cynisme. Fou de constater à quel point le fait de côtoyer sans cesse des gens dans la misère use prématurément ces professionnels (ne me lancez pas de roche... je sais que ce ne sont pas que les métiers d'urgence qui vivent cela!). Le second prix à payer, c'est aussi le difficile périple de l'équilibre de l'humain. Les intervenants d'urgence payent souvent de leur santé mentale le prix de leur métier si passionnément choisi. Dépression, alcoolisme, toxicomanie, dépendances diverses... mais aussi séparations plus nombreuses et souvent, isolement social... enfouis qu'ils sont souvent sous leur carapace de Super Héros. Les événements à potentiel traumatique sont aussi sur la liste des conséquences plausibles. McKay et Gravel (2016) ont fait ressortir une statistique qui glace le sang! Alors que la population vivrait de 2 à 3 situations à potentiel traumatique dans sa vie, les intervenants d'urgence (tout métier confondu) seraient témoins de 600 à 850 événements à potentiel traumatique. N'est-ce pas là un affrontement contre nature de l'humain face à la détresse de ses semblables? De l'espoir? Pour moi, l'espoir réside dans quelques bonnes nouvelles.
Du boulot à faire?
Bien que l'espoir soit de plus en plus présent, il demeure néanmoins important de continuer à mener quelques luttes.
C'est sur une note positive que je termine cet article en mentionnant combien je me sens privilégiée d'assister à d'aussi importants changements de mentalité! N'hésitez pas à me contacter pour des besoins de formation, de prévention et d'intervention primaire ou encore si vous avez des questions sur les thérapies (bien que mon titre professionnel ne me permette pas de les pratiquer, je peux vous éclairer et vous référer à des professionnels qualifiés). #prévention #intervenantsdurgence #police #pompiers #paramedics #agentsdesservicescorrectionnels #suicide #TSPT #formation #defusing #debriefing ![]() Bonjour à vous chères personnes intéressées par mes formations. Afin de mieux concilier les déplacements et mieux gérer mon agenda, à partir de maintenant, les réservations de dates de formation seront garanties pour une période de 10 jours ouvrables. Ainsi, si notre entente n'est pas conclue au terme de cette période, je rendrai les dates disponibles à d'autres clients. Pour réserver des dates de formation, je vous invite à m'écrire via ma page sur l'onglet me joindre. Laissez-moi aussi vos coordonnées et nous pourrons nous parler ou nous écrire pour identifier le nombre de jours prévus et la période qui vous sied le mieux. Je vous proposerai 2 ou 3 séquences de dates qui seront alors réservées pour la période de 10 jours ouvrables. Au plaisir de travailler avec vous. 10/5/2019 3 Commentaires Une conférence mémorable3 octobre 2019. Montréal. Colloque de la CSN portant sur le trouble de stress post-traumatique.
Je suis invitée comme conférencière pour parler de ce diagnostic qu'est le TSPT chez les intervenant.e.s d'urgence. Mais élément plutôt rare, je ne présente pas seule. Je suis accompagnée d'un chercheur/professeur/clinicien qui, depuis mes débuts en intervention, guide mes connaissances sur le sujet et m'inspire comme personne. Je suis plutôt fébrile, avouons-le, de présenter côte à côte avec cet homme impressionnant. Une fois ce choc passé, laissez-moi vous identifier quelques éléments qui, je pense, seront utiles si le sujet vous passionne. - Le TSPT fait suite à un (ou des) événement(s) à potentiel traumatique... mais qui dit événement traumatique ne dit pas toujours TSPT (ouf). - Les intervenants d'urgence sont beaucoup plus à risque de développer un TSPT car ils font face, au cours de leur carrière, à un nombre variant entre 600 et 850 événements à potentiel traumatique VS la population générale qui en vivra 2 ou 3 (McKay & Gravel, 2016). - Divers tabous font en sorte que les intervenants d'urgence ne demandent pas d'aide... et ce sont ces pensées erronées qu'il faut combattre afin de déstigmatiser la demande d'aide. - Alain Brunet nous a présenté de manière très vulgarisée la thérapie de reconsolidation (aussi appelée Méthode Brunet). Il énonce que cette thérapie guérit (le mot est volontairement choisi) 70 à 84% des personnes atteintes de TSPT (pour en savoir plus: https://www.reconsolidationtherapy.com). - Les participants se voient donc sensibilisés à cette forme d'aide et reçoivent les coordonnées du projet Phénix visant à aider les premiers répondants. *** C'est donc sur une note d'espoir que notre conférence de 3 heures et demi s'achève... nous laissant face à des participants fascinés et enclins à dénoncer les tabous (yé!). Souhaitons que les barrières continueront de s'abaisser face à cette difficile épreuve qu'est le TSPT et je m'engage à continuer cette mission. #TSPT #formation #Urgence #Crise #Intervenants Le 10 juin dernier, soit il y a déjà 3 mois, je recevais le prestigieux prix Réjean-Marier décerné par l'Association Québécoise de Prévention du Suicide. Ce prix méritas souligne l'intervenant.e de l'année en prévention du suicide.
Dans le texte qui l'accompagne, l'AQPS souligne ma contribution à aider une population plutôt laissée pour compte. "La pression du superhéros et les tabous liés à la demande d’aide sont au cœur de ses préoccupations" (Communiqué de l'AQPS, 2019). Ce fut, disons-le, une journée marquante dans ma carrière... mais plus encore, ce fut pour moi un moment de refaire la promesse de continuer de travailler pour cette clientèle qui souffre en silence. Ce fut aussi le moment de parler de ces fantômes qui hantent bien des intervenant.e.s d'urgence. *** En ce 10 septembre, c'est à vous que je m'adresse, intervenant.e.s d'urgence. Le suicide est souvent envisagé comme une solution alors que la vie est trop lourde... alors que des traumas vous hantent... alors que d'autres problèmes familiaux, conjugaux, professionnels ou personnels s'ajoutent à votre détresse. Je vous invite donc à prendre soin de vous. À demander de l'aide si le suicide s'avère pour vous une solution. Vous recevrez sans doute plus de soutien que ce à quoi vous vous attendez... vous verrez sans doute, avec de l'aide, plus clair sur votre situation. Au nom de toutes les personnes endeuillées par suicide, je vous le garantis... le suicide fait mal. Vous pensez certes que ce sera un dur moment après votre mort mais qu'après, les gens seront soulagés de ne plus vous avoir... et bien c'est FAUX. Je ne le répéterai jamais assez: demander de l'aide est un signe de force, pas de faiblesse. #suicide #urgence #travailsocial #crise (Source de la photo: AQPS, 2019). **Sujet sensible - suicide**
Hier, j'ai vécu un autre volet de mon travail, une partie à laquelle j'ai plus rarement accès... soit constater, lors de funérailles, l'ampleur de la tristesse des proches alors qu'une personne se #suicide. Les #endeuillés sont si impuissants devant ce geste... J'écoutais les hommages portés à cette personne et je me disais que bien souvent, on oublie de dire aux gens qu'on les apprécie, alors qu'ils sont encore là... Est-ce que cette personne aurait évité le suicide si on lui avait autant témoigné de son vivant? Je n'en ai aucune idée mais chose sûre, c'est triste de voir une personne être autant aimée et la savoir suffisamment désespérée pour passer à l'acte. Alors au risque de paraître moralisatrice, prenons le temps de signifier aux gens l'importance de leur présence dans nos vies... ne sous-estimons pas la tristesse, la détresse, le désarroi... la fatigue de compassion, la dépression, les traumatismes des gens autour de nous. #RIP chère personne ! Le 10 septembre, j'allumerai une chandelle pour toutes ces personnes qui luttent pour ne pas passer à l'acte.
J'allumerai aussi une chandelle pour toutes ces personnes endeuillées par suicide que je côtoie. J'allumerai aussi une chandelle pour toute ma clientèle qui choisit de me faire confiance plutôt que de se suicider... Enfin, j'allumerai une chandelle pour toutes ces personnes parties trop tôt... luttant contre leur désarroi et ayant choisi ce moyen afin d'arrêter de souffrir... Et je continuerai de passer ce message contre tous les tabous liés au #suicide... Pendant cette période de vacances qui commence avec des situations difficiles pour la clientèle que j'aide... j'ai eu la chance de donner une entrevue à la radio de Radio-Canada de Québec sur l'aide offerte aux intervenant.e.s d'urgence à la suite de situations potentiellement traumatiques.
C'est ironique que cette demande d'entrevue survienne ce matin car depuis hier, je dois avouer qu'à la suite du suicide de l'agent Bigras de la SQ (RIP), je tente de trouver l'angle pour parler de la détresse chez les intervenant.e.s d'urgence sans verser vers le sensationnalisme et la récupération à des fins mercantiles. La proposition de Radio-Canada tombe donc à point car elle m'a permis d'expliquer comment s'offre l'aide aux policiers, notamment, à la suite d'interventions à potentiel traumatique. Pour écouter cette entrevue, cliquez sur l'image (23 juillet, 7h52) #détresse #prévention #suicide #travailsocial #urgence #crise #TSPT #police #pompiers #paramedics #CTAQ #PairsAidants #ASC |
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