10/25/2020 0 Commentaires En attendant la fin des "28 jours"Voilà que depuis quasi 8 mois, notre univers a changé. Pour le mieux pour le pire? Sans doute un peu de toutes ces réponses. Depuis le 13 mars, se sont succédées à un rythme décadent des consignes toujours en mouvance.
Qu'est-ce que 8 mois dans une vie? 8 mois, c'est long quand on prive les gens de leurs plus beaux mécanismes de protection. 8 mois, c'est long quand on voit l'économie tirer de la patte. 8 mois, c'est long quand on est un intervenant de première ligne et qu'on côtoie non seulement des malades physiques mais qu'on constate aussi la détresse augmenter. 8 mois, c'est long quand on est cette personne qui attend pour recevoir des services médicaux et psychosociaux. Opposer santé physique et santé mentale Comprenez-moi bien: je crois au Coronavirus (en croyant à la Science, nécessairement je crois en la présence d'une pandémie). Comprenez-moi aussi: je respecte les consignes sanitaires. Je ne peux toutefois que m'interroger sur les dommages collatéraux que je vois chaque jour dans ma pratique de travailleuse sociale de crise mais aussi dans mon rôle de chargée de cours.
Dehors novembre, disait Dédé Fortin Avec novembre qui se pointe dans mon calendrier, je dois vous dire que je crains un peu l'accumulation des consignes avec ce mois usuellement déprimant. Il fait noir tout le temps. La température est maussade... et les gens sont fatigués. Avec novembre qui se pointe, je vois aussi suivre de très près les autres maladies physiques qui étaient présentes bien avant que notre chère COVID fasse sa renommée. Avec novembre qui arrive, je ne peux que penser à ces personnes durement exposées en première ligne qui elles aussi, vivent avec cette pandémie dans leur vie professionnelle et personnelle. Le personnel au front, qu'on appelait avec raison "anges gardiens" lors de la première vague, a la batterie à plat. Avec les consignes qui s'étirent, je ne peux que penser à tous ces debriefings que j'ai faits dans les dernières semaines et des premiers répondants qui me disent "oui mais Julie, je ne peux même pas voir mes ami.e.s après ces horreurs. Que veux-tu que je fasse pour aller mieux?" Des solutions collectives? Un plan d'action? Ai-je des solutions à proposer? Malheureusement, je n'ai aucune recette miracle. Les visioconférences, les appels vidéos et tout ce qui nous distancie physiquement des autres ont été tentés. Je lance seulement par ce modeste article un cri du coeur de travailleuse sociale qui s'en fait pour la santé mentale. Je rappelle seulement que OUI, je sais que la COVID menace notre santé physique mais je crains qu'elle n'étende aussi ses tentacules à la santé mentale. Et si j'ai lu des tonnes d'articles indiquant qu'il n'y a aucun changement, je demeure ultra-sceptique car les demandes de consultations augmentent et je constate que mes intervenants d'urgence sont bien épuisés. Prenons soin de nous certes... mais réfléchissons collectivement à la place que prend la santé mentale dans les décisions sociales!
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